dimanche 18 juillet 2010

Premier bilan


Voilà venu le temps d’un premier bilan.
Je mesure maintenant cette différence qui est faite entre une mission humanitaire, telle que je l’ai vécue à Manille, et un chantier de solidarité internationale comme celui que nous vivons ici en Egypte.
Il s’agit ici d’un échange permanent de savoirs, de connaissances entre égyptiens et français.
Ici, rien n’est urgent, ni vital, tout est dans la relation à l’autre.
Nous voyons l’Egypte sous un nouveau jour, un quotidien difficile pour des milliers de gens qui vivotent et se démènent dans la crasse et la chaleur.
Nous nous occupons d’enfants qui ressemblent au premier abord à des petits européens, jeans, téléphone portable… mais nous savons que l’apparence n’est pas la réalité. Etre bien habillé est une façade. A la maison, on a peut-être du mal à manger correctement tous les jours dans ce quartier défavorisé.
Nous avons mis du temps à trouver notre place dans cette vie associative.
La barrière de la langue c’est notre lot de tous les jours, essayer de comprendre, se faire traduire les dialogues en français quand Log… est là, ou en anglais, ce qui oblige à une nouvelle gymnastique de l’esprit, et puis apprendre l’arabe, le parler, l’écrire, jouer avec ses lettres nouvelles qui s’écrivent de droite à gauche.
Les animateurs semblent avoir plaisir à nous rencontrer alors que notre ignorance de leur langue est une charge pour eux : ils doivent tout nous traduire sous peine que nous nous désintéressions de l’activité en cours.
Ils voient en nous de la nouveauté et une présence. Nous apportons notre vision du monde.
Yves fait laver les mains des enfants avant chaque repas par exemple, indispensable vu comment ils sont toujours assis par terre.
Yvette a amené des graines de France qui germent dans du coton et de l’eau et son xylophone.
Murielle et moi avons monté un spectacle écrit en anglais et de ballons sculptés : Little Mouse’s travel. Tout un travail de création, écriture originale, traduction en anglais, préparation des ballons, puis mise en place des enfants et présence de So.. pour traduire notre histoire en arabe. Joli succès, nous remettons la sauce cette semaine avec une nouvelle histoire dès que je suis sur pied.
Charlotte nous a fait jouer au jeu du train avec beaucoup d’enthousiasme et de joie.
Nous avons conscience que notre présence n’est pas indispensable ici.
El Shehab est très bien organisé, les enfants sont attentifs, inventifs et heureux d’être là.
Les rencontres sont belles et fécondes, c’est la seule chose qui doit être retenue.



« Il n’y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n’y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel. «
Dalaï Lama

1 commentaire:

  1. Oui qu'avons-nous apporté ? Qu'avons-nous appris ?
    Que restera-t-il de cette aventure ?
    Par notre différence un échange est né et nous sommes peut-être ceux qui en ont le plus profité. Ces enfants nous ont appris tant de choses, nous ont donné la chance de vivre avec eux de merveilleux moments et tant d'émotion lors du spectacle final.......
    yvette

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