Final en beauté

Mont Moïse, Sinaï, lever de soleil au Monastère Ste Catherine.


Dahab, bord de la Mer Rouge, petit paradis...

Enfin des photos de nous 5 !

"Bon, il est temps de rentrer, j'ai plus de Narta!" s'exclama la petite nana que je suis en fin de chantier humanitaire...
Ca, c'est mon côté pétasse!
Il existe, je dois bien l'avouer.
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Non, la vérité c'est que je viens de trouver un énorme cafard vert dans mes petites affaires et que, soudain, ça m'a donné la nostalgie de chez moi.
Normal après un mois d'un tel dépaysement, non?

"Il est pertinent de prendre conscience de ce que l'on croit, puis de se rendre compte que ce ne sont que des croyances et enfin de découvrir leurs effets sur notre vie. Nos croyances nous amènent à filtrer la réalité."
L Gounelle "L'homme qui voulait être heureux"

Regards égyptiens sur le monde

"Trouver joie dans le ciel, dans les arbres, dans les fleurs. Il y a des fleurs partout pour qui veut bien les voir"
Matisse

Khan El Khalili ou l'Egypte "côté magique"

Al Azhar ou l'Egypte "côté jardin"

Ezbet El Hagana ou l'Egypte "côté cour"

Bon, au final, qu'est'ce que j'ai bien pu leur amener à ces gens si attachants qui nous ont accueillis pendant ces 3 semaines ?
Mes petits loups égyptiens sauront rencontrer des français avec des mots de bienvenus : bonjour Monsieur! Comment ça va? Ca va bien merci 1 2 3 4 5 6... les yeux le nez la bouche...un régal de les entendre répéter avec leur délicieux accent "un doux trois".
Avec Murielle, nous avons écrit deux spectacles avec les ballons sculptés.


Attentifs, bouches bées, on les a captivés et le final des souris volantes a aggrandi leurs beaux sourires.
Notre présence parmi eux leur permettra peut-être d'améliorer l'image des occidentaux, "touristes pleins de fric". L'image de la femme européenne dans les pays arabes est celle d'une femme facile et sans complexe. Murielle, Yvette, Charlotte et moi aurons été des femmes différentes, calmes, respectueuses, attentives à eux et compréhensives.
J'ai donné tous mes ballons à Nas.. je sais qu'il en fera bon usage. C'est un animateur formidable, juste ce qu'il faut d'autorité et un programme intelligent qu'il a mené à bien avec énergie.
Nous avons rit ensemble malgré nos langues différentes.
J'ai, par contre, beaucoup appris sur moi-même : pour la première fois de ma vie, j'ai senti mon âge, je ne pouvais pas marcher plus vite, je supportais très mal la chaleur, j'ai connu mes limites et j'ai du les accepter en restant plusieurs jours couchée.
J'ai aussi pris du plaisir à enseigner, à mener un groupe d'enfants, à prendre en charge dans l'urgence la construction d'un décor, j'ai mis en pratique mes connaissances pour écrire divers scénarios... Tout cela m'a plu.


Belle leçon.

On peut rêver, non?

Le Caire en Juillet, irrespirable.
Un soir joyeux, installés sur la grande terrasse, à l'heure du vent tiède, nous avons imaginé les métiers qu'ils nous seraient possibles de faire ici.
Fou rire...
Gardien de piscine, arroseur de jardin public, barman, stripteaseuse, Magasinier dans une usine de congélation, capitaine de felouque, revendeur de climatiseur, vendeuse à la librairie Les Amis du Livre à la sortie du collège (y a la clim)...
Devenir esquimau ou cornetto : proposition rejetée! c'est pas un métier.

Travaux d'enfants

Nos Puppets

Les bruits du Caire

Ville hallucinante !
Trafic routier intense,
véhicules hors d’âge, pétaradants et polluants,
concert permanent de klaxons,
ventilateurs du siècle dernier,
muezzine 5 fois par jour Inch’allah,
colporteurs qui s’annoncent,
les trains et les avions dans le lointain,
musique à fond,
cris des enfants
parfois une mouche dans l'oreille...

Vite mes boules Quiès !




"Qui veut faire quelque chose trouve un moyen.
Qui ne veut rien faire trouve une excuse."
Proverbe arabe

Le Collège de la Salle et Mr Mag…

Ce vieux Monsieur respectable et respecté dirige comme un père de famille ce grand établissement de 3000 élèves qu’est le Collège de la Salle du Caire, école française pour garçons.
Sa bienveillance et ses conseils avisés sont, « grâce à Dieu », précieux pour nous. Sa lenteur toute égyptienne et sa prévenance à notre égard marqueront longtemps nos esprits. Il parle un français remarquable.
L’été, le Collège accueille des volontaires de toutes origines venus comme nous travailler pour le pays.
Mr Mag… soigne son petit monde attentivement, il faut dire que rares sont ceux qui échappent à la tourista.
Nos chambres sont poussiéreuses mais correctes, pas de cafard ni de moustiques !
Une grande terrasse ventée nous donne la vue sur les toits du Caire couverts de paraboles.
Nous y faisons sécher notre linge et y passons quelques douces soirées à revivre en paroles nos chaudes journées, affalés dans de vieux fauteuils en osier.

Premier bilan

Voilà venu le temps d’un premier bilan.
Je mesure maintenant cette différence qui est faite entre une mission humanitaire, telle que je l’ai vécue à Manille, et un chantier de solidarité internationale comme celui que nous vivons ici en Egypte.
Il s’agit ici d’un échange permanent de savoirs, de connaissances entre égyptiens et français.
Ici, rien n’est urgent, ni vital, tout est dans la relation à l’autre.
Nous voyons l’Egypte sous un nouveau jour, un quotidien difficile pour des milliers de gens qui vivotent et se démènent dans la crasse et la chaleur.
Nous nous occupons d’enfants qui ressemblent au premier abord à des petits européens, jeans, téléphone portable… mais nous savons que l’apparence n’est pas la réalité. Etre bien habillé est une façade. A la maison, on a peut-être du mal à manger correctement tous les jours dans ce quartier défavorisé.
Nous avons mis du temps à trouver notre place dans cette vie associative.
La barrière de la langue c’est notre lot de tous les jours, essayer de comprendre, se faire traduire les dialogues en français quand Log… est là, ou en anglais, ce qui oblige à une nouvelle gymnastique de l’esprit, et puis apprendre l’arabe, le parler, l’écrire, jouer avec ses lettres nouvelles qui s’écrivent de droite à gauche.
Les animateurs semblent avoir plaisir à nous rencontrer alors que notre ignorance de leur langue est une charge pour eux : ils doivent tout nous traduire sous peine que nous nous désintéressions de l’activité en cours.
Ils voient en nous de la nouveauté et une présence. Nous apportons notre vision du monde.
Yves fait laver les mains des enfants avant chaque repas par exemple, indispensable vu comment ils sont toujours assis par terre.
Yvette a amené des graines de France qui germent dans du coton et de l’eau et son xylophone.
Murielle et moi avons monté un spectacle écrit en anglais et de ballons sculptés : Little Mouse’s travel. Tout un travail de création, écriture originale, traduction en anglais, préparation des ballons, puis mise en place des enfants et présence de So.. pour traduire notre histoire en arabe. Joli succès, nous remettons la sauce cette semaine avec une nouvelle histoire dès que je suis sur pied.
Charlotte nous a fait jouer au jeu du train avec beaucoup d’enthousiasme et de joie.
Nous avons conscience que notre présence n’est pas indispensable ici.
El Shehab est très bien organisé, les enfants sont attentifs, inventifs et heureux d’être là.
Les rencontres sont belles et fécondes, c’est la seule chose qui doit être retenue.



« Il n’y a personne qui soit né sous une mauvaise étoile, il n’y a que des gens qui ne savent pas lire le ciel. «
Dalaï Lama

Les 3 sagesses

Petit texte donné à entendre aux enfants
Les 3 sagesses
Un chasseur attrape un oiseau
« Si tu me laisses la liberté, dit l’oiseau, je te donnerai 3 sagesses de vie »
« Ok, répond le chasseur, je t’écoute »
« Première sagesse, ne fait rien que tu puisses regretter.
Deuxième sagesse, ne croit pas ce que les gens te disent.
Troisième sagesse, n’envisage rien d’impossible à réaliser. »
Le chasseur relâche l’oiseau très fier de son nouveau savoir et l’oiseau s’envole en riant.
« Ah, ah, dommage pour toi, si tu m’avais tué, tu aurais trouvé dans mon ventre un trésor en or ! »
Le chasseur est furieux, il monte à un arbre, jusqu’à la dernière branche, il essaie de rattraper l’oiseau mais n’y arrive pas. Il tombe et se blesse.
L’oiseau rigole :
« Mon pauvre ami, connaître les 3 sagesses n’était pas suffisant pour toi, Tu as dû les expérimenter dans ton corps pour les comprendre vraiment.
Sache donc que je n’ai d’autre trésor en moi que les 3 sagesses. Tu devrais te hâter de les relire. »

Ces enfants-là...

Notre quinzaine de gamins a bien de la chance.
Ces enfants qui ont été choisi dans le quartier par les animateurs d’El Shehab sont l’avenir de ce pays.
On leur apprend des règles de vie essentielles : respect des autres, respect des lieux, respect des religions, respect des horaires, respect du matériel.
On leur donne la parole, ils peuvent mettre des mots sur leurs problèmes, apprendre à écouter les autres.
Ils rencontrent des jeunes animateurs ouverts et tolérants et des étrangers bien différents d’eux.
Ils sont l’espoir de ce quartier oublié par la grande ville, ils pourront devenir à leur tour animateur, enseignant, leader.
Oui, ils ont bien de la chance, ces enfants-là.

Le taxi du matin

Chaque matin, on prend le taxi pour aller au boulot.
Ne croyez pas que ce soit du luxe ! D’abord, ça ne coute qu’un euro par personne. Mais surtout ça nous évite 40 minutes de bus dont on sort comme d’un sauna, trempés de sueur et collés de poussière. Donc, pas question de commencer la journée dégoulinants et sales.
Ce matin, un véhicule roule tranquillement en plein milieu de la 4 voies.
Concert de klaxons, jurons incompréhensibles et slalom pour le doubler, notre chauffeur est furieux !
A bord de la voiture, une femme, un niqab sur la tête ! Ce voile noir ne laisse visible que les yeux. Un petit cordon noir relie la partie entre le front et le nez, des fois qu’on verrait un bout de sa peau ! Je ne préfère pas imaginer quel est son champ de vision. C’est pourquoi elle préfère conduire tout doux au centre de la route.
Comment vit-on chaque instant dans la rue avec un voile sur la tête?

LES TRANSPORTS AU CAIRE

LES TRANSPORTS AU CAIRE
Je pense que je pourrais passer une journée entière assise au bord de la rue à regarder vivre Le Caire.
C’est fascinant !
Les 4 voies peuvent devenir des 6 files de véhicules klaxonnant à tout va ou bien devenir une seule file hurlante car des travaux bouchent la rue. La foule descend en masse des mille bus qui sillonnent la ville. L’atmosphère est irrespirable, on ne voit pas l’horizon tant le brouillard de pollution est épais.
Une carriole brinquebalante et une mule maigrichonne, c’est le revendeur de gaz. Il tape comme un fou sur une des bouteilles de gaz et ça résonne dans tout le quartier. On ne peut pas l’ignorer, c’est un bruit d’enfer. Ces bouteilles sont rouillées, cabossées, déformées, gaz gaz gaz qui veut du gaz ?
Une Chevrolet hors d’âge conduite par un jeune hirsute, ici on échange des vieux restes de pain de la maison contre un kilo de beaux oignons violets. Le pain sert à nourrir les animaux.
Un colporteur à pied chargé comme un mulet, il vend du câble électrique enroulé autour de son épaule, de la laine, du fil à linge, des ciseaux de toutes tailles, des pelles. Appel lancinant, il déambule d ‘un pas tranquille entre les ordures qui traînent se moquant de la puissance du soleil.

Fou rire dans la nuit

Yves me demande de tirer le rideau pour laisser entrer l'air frais de la nuit.
L'AIR FRAIS!!!!!!
J'attrape un fou rire.
Il fait 35 degres, le vieux ventilo au plafond vrombit desesperememt comme un avion a helices.
L'AIR FRAIS : expression qui n'existe pas dans le vocabulaire arabe egyptien.

On degouline quand...

On degouline quand...
On prend le bus.
On marche un instant au soleil.
On monte a nos chambres.
On se touche.
On est loin d'un ventilo.
On boit un the ou un cafe.
On parle longtemps.
Et evidemment des qu'on a 38 de fievre.
Bon ca ira mieux demain....

Instant de grace

La douche produit encore son effet rafrachissant sur ma peau.
Le the ne m'a pas encore mis en sueur.
Rien ne presse.
On est vendredi, jour de repos en Egypte.
Dehors les hommes affluent vers la mosquee en bas de chez nous.
Dans la cour du college, les enfants hurlent en jouant au foot.
Le soleil cogne dur.
Il est midi.

Si j'etais le president de ce pays...

L'Egypte n'a pas regle l'immense probleme pose par ses ordures menageres. Ce pays est un depotoir a ciel ouvert.
L'Egypte consacre 60% de son budget a l'armee. A chaque coin de rue, il y a un ou 2 militaires en faction.
Si j'etais le president de ce pays, je mettrais un balai dans les mains de tous les flics qui trainent en ville.Ce serai une oeuvre de salut publique.


« L’humanité qui devrait avoir six mille ans d’expérience retombe en enfance à chaque génération » Tristan Bernard

Une journée à El Shehab

Chacune de nos journées s’organise ainsi :
Debout 7h : petit dèj au collège puis une demi-heure de taxi jusqu'à Haghana.
On est 6, on prend 2 taxis, c'est toute une histoire pour qu'ils ne se perdent pas de vue dans ce trafic de fous! slaloms garantis.
9h30 : Petit déjeuner avec les enfants à El Shehab : casse-croute de fromage secco ou de salami rose (confiture ou compote depuis que Yves prépare le petit déj !)
10h : Lecture d’un conte philosophique : à la suite on pose des questions, chaque enfant a son temps de parole, facile pour les uns, très délicat pour certaines petites filles timides.
10h30 : Ecriture d’un livret sur les problèmes qui se posent dans leur quotidien : les ordures partout dans les rues, les fréquentes pannes d’électricité, coupures d’eau, la pollution, la drogue, la boisson(hé oui même ici en pays musulman !) trop d’enfants dans chaque classe,( 7O environ), instituteurs violents et corrompus(les parents paient et les enfants sont mieux suivis), l’insécurité (des hommes avec des couteaux sont dans la ville), le travail des enfants dans les ateliers…
12h : Pause jeux, danse…
12h30 : leçon de français ou d’arabe. La leçon de français, c’est moi qui la donne
Bonjour S’Ba El Kheir
Comment ça va ? Zaiak ?
Ca va bien Merci Amdoulah ShoKrane
Au revoir Mesalam
Un deux trois Wahed Etnine Talata
13h : Fabriquer une marionnette (Super chouette atelier de création animé par Nasser et bientôt on montera un spectacle avec nos puppets!)
15h : les français organisent un jeu ou un spectacle
15h30 : le repas du jour, on dévore avec les enfants et les animateurs, riz, frites poulet, sandwich.
16h : évaluation soit de la journée, soit des enfants, soit de la semaine,( ils aiment beaucoup les évaluations ici, c’est assez pénible surtout en fin de journée en anglais et quand on dégouline de partout…)
Retour at home en bus, dernière épreuve de la journée : le sauna (une autre fois je vous parlerai des transports, c’est épique !)

J’ai perdu le Do de ma…..

Ma musique n’aime pas les voyages. J’ai perdu le Ré de mon Harmonica et je viens de casser le Mi /Fa de mon Concertina.
Résultat : j’ai plus qu’à chanter!
Mais comme la chicha que j’ai fumé hier soir m’a irrité la gorge, il ne me reste qu’une chose à faire : DORMIR.

LE VOILE

Nad… remet lentement son foulard.
Sweat jaune citron à manches longues, jean à clous, tongs en cuir, joli teint cuivré, elle a treize ans.
Un premier foulard noir est déjà sur ses cheveux.
Elle ajuste le second, bleu ciel à paillettes, sur le premier.
Elle couvre son front à la racine des cheveux, enserre son oreille droite, entoure son menton, remonte sur le coté droit jusqu’au sommet du crâne, puis 2ème passage sur le coté gauche et elle coince le petit bout restant du foulard bleu dans son cou.
Parfois, une petite épingle à tête multicolore vient tenir l’ensemble.
Elle supporte son voile toute la journée, il fait 35°.

DANSE

Parmi nos 20 enfants, 5 sont chrétiens, les autres sont musulmans.
Vio…est une ravissante danseuse, elle se trémousse à la première note de musique. Surprise, cet après-midi , Geo… a même dansé avec elle. Ils sont chrétiens tous les deux.
Il y a 3 jours, Yves et moi avons dansé notre petite polka préférée avec l’intention de faire danser les enfants sur cet air entrainant et avec des pas très simples.
Nous avons eu l’autorisation de leur apprendre cette jolie danse, mais les enfants ne devront pas se mettre en couple, seulement en ligne… Ce n’est pas dans leur tradition de danser en couple. Ok, respect des traditions du pays.
Lorsque les garçons dansent ensemble, ils miment un combat au couteau, faisant semblant d’égorger ou de poignarder au corps le gars qui est devant lui. C’est assez impressionnant .

Jeunes égyptiens

Quand la jeunesse cairote se rencontre dans la rue ou dans un bar, les hommes se congratulent, s'embrassent, s'enlacent. Quand ils rencontrent une femme, ils lui serrent la main. C'est comme ca ici!

La finale du FOOT

Hier soir, yves et moi avons vu la finale du FOOT. Sous les spots multicolores, grand drap blanc en guise d'écran, nous voilà installés dans la rue, buvant un thé, un petit vent du soir frais dans le nez, au milieu d'une centaine de jeunes égyptiens, plutot bienveillants.
Seule femme présente, j'ai vécu un grand moment de solitude!
Le muezzin a fait un appel désespéré dans la nuit, mais il n'a pas fait recette. Personne n'a bougé. Sauf quand hollandais et espagnols ont enchainé les buts ratés.
Ambiance bienveillante mais pas du délire cette finale!

Où met-on ses ordures?

Je fais quoi de mon papier d'esquimau quand je suis dans la rue? La rue est un dépotoir, je reste toute bête, mon papier à la main, cherchant en vain une poubelle pour finalement mettre dans mon sac mon papier.

Bilan de fin de premiere semaine

Big reunion francais/arabe ce soir avec les 5 animateurs d'el Shehab, un responsable, Pauline d'ASMAE, Wael l'excellent traducteur et nous les 5 francais.
Que des bonnes choses positives : bonne acclimatation des francais, les enfants semblent heureux d'etre avec nous tous, les activites avancent bien (fabrication de marionnettes, ecriture d'un livre sur les problemes des enfants dans leur vie quotidienne, lecons de francais) Bref ca roule.
Demain c'est vendredi, jour de repos. On ira voir le vieux Caire et le quartier copte.
On reprend le boulot Samedi matin, en Egypte on bosse le week-end!

sommes pas frais!!!!

Vous dire en 2 mots dans quel etat nous sommes :
Fin de journee, nous rentrons a notre chambre, je m'allonge un peu pour me delasser les jambes et je me reveille 2h30 plus tard !
Yves qui deteste le cocacola trouve un fond de bouteille, l'avale d'un trait et declare "Meme chaud, c'est bon le coca"
Sinon, tout va bien !!!

Ezbet el Haghana

C'est le nom du quartier où nous travaillons.
Quartier "informel" construit sans autorisation et sans plan.
Un million d'habitants, 4 ecoles, pas d'organisation sociale mais des tas d'immeubles en construction partout.
A croire qu'ici, tous les balayeurs sont morts, les "rues" sont des poubelles a ciel ouvert.
Au milieu de ce chaos, El Shehab est installe au premier etage d'un vieux batiment et accueille 20 enfants du quartier pour le mois de juillet, enfants choisis par l'association et suivis toute l'annee. Ils seront les futurs animateurs du quartier.
Ils ont entre 10 et 14 ans, sont plein de vie et joyeux.

J 5

Oups! Difficile début : je suis malade, fièvre, diarrhée, sensation d'épuisement, je ne vous fais pas de dessin. Les 3 premiers jours ont été pénibles au point de me demander ce que j'étais venue faire dans cette galère?
Comme quoi notre physique influence notre moral! Aujourd'hui, alors que je vais mieux, je retrouve des raisons à cette riche expérience de vie.
Sous le ventilo du cybercafe, je retrouve le calme d'une soirée d'été.
Je revis cette journee en pensee et les yeux de Fati sont, là, devant moi, grand regard triste, mélancolique, un peu perdu dans le vague. Que signifie ce regard? Que vit-elle à la maison? Sa soeur ainée vient de se marier. Elle a treize ans.
Quel sera son avenir en tant que femme? Ici, l'excision des filles est d'usage, 90% le sont. Quelles seront ses relations avec les hommes?
En Egypte, pour un couple, marcher dans la rue en se tenant la main ou s'embrasser en public est passible de prison pour incitation à la débauche. Les jeunes s'autorisent pourtant des écarts sur les grands ponts qui emjambent le Nil. Les choses bougent.

OK on est arrives

Histoire de rassurer la familia, un petit message rapide : OK tout va bien.
On degouline et on dort debout, mais tout va bien.
35 degres comme a Paris!
20 petits egyptiens de 10 a 14 ans et 6 animateurs tres bien organises.
Et nous 5 petits francais attentifs, essayant de tout capter en anglais, en arabe, avec les mains et avec les yeux....on est epuises ce soir.
Go to bed
See you tomorrow...

Réveil difficile, petite angoisse, visite chez le dentiste à l'aube, pas assez dormi, mal dormi, trop chaud, valise pas encore bouclée...Aïe, vite, à la douche!


Il faut apprendre à rester serein au milieu de l'activité et à être vibrant de vie au repos. Gandhi

Demain soir, le Départ !

Programme de Samedi chargé...
4h debout , rejoindre Roissy, décollage 7h05, via Zurich.
14h45 Le Caire. Accueil par Pauline, la coordinatrice.
16h arrivée au Collège de la Salle pour l'installation.
17h Réunion de présentation.
20h repas avec l'équipe d'El Shehab.
Yves se souviendra de son anniversaire !!!!
Début du chantier avec les enfants le 4 juillet...


El Shehab :
Association égyptienne locale tournée vers les enfants d'un quartier "informel" de la banlieue Est du Caire. Hadder et Ali en sont les jeunes responsables et salariés, Mohamed, Nada, Soha et Lojaina sont bénévoles. Tous sont préoccupés par les enfants peu scolarisés de ce secteur. Ce sont eux qui vont nous accueillir et nous faire connaitre la réalité de leur pays.
Pays de 84 milllions d'habitants, où le taux d'alphabétisation est de 58%.
Pays arabe le plus peuplé bien que la majeure partie de son territoire soit inhabitable car désertique.


YALLAH YALLAH...